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dimanche 30 septembre 2018

Charles Kerényi a écrit "la jeune fille divine"

"Les études de Carl Gustav Jung et Charles Kerényi réunies dans ce livre apportent de nombreux matériaux nouveaux ou peu connus, qui contribuent à une meilleure connaissance de la pensée mythologique, ce mode d'expression commun à toute l'humanité."
 Un remède à la pensée bornée et dogmatique, fût-elle convaincue d'apporter la lumière dans les ténèbres, ou surtout quand elle l'est!
Son étude des dieux et déesses grecs enfants est un coup de théâtre. Les pôles opposés, naissance et mort, virginité et grossesse, vulnérabilité et toute puissance, appartiennent aux figures de la mythologie ensemble, unis en une seule, qui est idée davantage que personnage concret..
Mon étonnement est que Kerényi ait pu comprendre à ce point les mythologies, sans être, ou devenir, un de ceux qui y "croient".

jeudi 6 septembre 2018

Olympe pathétique

La classe médiatique, bien payée pour ce qu'elle vaut, ne se sent plus, mais ses limites se voient de plus en plus. Il s'agit de gens bac+3 en général, donc frottés de culture faible et floue, et qui ont l'imagination courte. Ils croient comme les anciens Grecs, mais sans avoir leur charme, que des dieux siègent sur l'Olympe parce que c'est haut. Ils ont donc appelé le président élu Jupiter! Comme ces anciens, ils prêtent constamment aux responsables élus par nous des intentions surhumaines, ils "déifient" par crainte et dépit  des éléments seulement légaux de nos institutions. Tout, selon eux, procède de la psychologie de dieux craints et haïs, leur "théorie du complot" consiste à sans cesse inventer des motifs scélérats à des mesures techniques qu'ils ne savent expliquer.
Leurs pythies sont des comportementalistes bas de gamme, qui étudient les gestes des idoles détestées et les interprètent arbitrairement: plutôt que d'étudier les vraies raisons: droit européen, état des financements internationaux et des taux d'intérêt, utiles quand un pays vit à crédit, ils épient les froncements de sourcil et les gestes des doigts, jusqu'à la nausée.
La vérité est que nous en général sommes responsables de tout ce qui semble voulu et causé par une malignité: nous voulons le standing, le prestige,  un niveau de vie maintenu, sinon en hausse, mais dans nos représentations, nous voulons aussi le contraire, l'égalité, l'absence de nocivité de nos manigances industrielles génératrices d'un confort cher payé dans un avenir proche. Autant dire que cet aveuglement sur nous mêmes en tant que vraies causes entraîne la quête vouée à l'échec de causes imaginaires, ex. Celui que nous avons accepté est responsable de tout ce que nous refusons...
Un film passé hier sur la partition entre Pakistan et Inde montre que par souci de sécurité et notamment des approvisionnements en pétrole, Churchill a sciemment encouragé la création d'un Etat musulman qui bloquerait aux soviétiques  l'accès à ces ressources: Est-ce alors Churchill le coupable, ou ce monde occidental addict au pétrole, par souci de confort et de facilité, mobilité automobile, chauffage, etc? Serait-ce cynique de l'admettre, ou simplement honnête? La lucidité semble l'entrée dans un changement souhaitable, et l'aveuglement, sa remise à plus tard ou jamais.