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jeudi 31 janvier 2019

à propos de la démocratie

Je suis d'accord avec Hobbes, la masse des hommes d'une nation est l'auteur de l'autorité politique, elle a autorité, et elle se défait de cette autorité pour confier le pouvoir à des acteurs: rois, présidents, assemblées, etc. En effet il n'est pas possible qu'une masse considérable puisse exercer le pouvoir sans cette délégation.
Les acteurs sont donc légitimés par une délégation, mais il y a bien d'autres "acteurs"qui  envient le rôle et s'efforcent de le jouer quand même: leaders de l'opposition, leaders autoproclamés, vedettes diverses.
Quel meilleur théâtre aujourd'hui que la télévision, plus que la radio jadis, plus que les journaux. On ferait n'importe quoi pour y passer, y compris faire scandale, bousculer le jeu. Même le terrorisme entre dans la catégorie du scandale: forcer la télé à vous passer en boucle.
Le pouvoir légitime est donc dé-légitimé à chaque instant par ce théâtre, souvent mauvais, cruel, obscène même.
Mais le pire, c'est que les metteurs en scène de ce théâtre télévisuel, les journalistes, exercent le pouvoir exorbitant de choisir ces vedettes scandaleuses, de les faire et défaire comme les rois jadis le faisaient. Or, qui les a nommés, ces journalistes qui manipulent les foules? Quelle est leur légitimité démocratique? Qui sait ce qu'ils complotent, qui demain pourrait être une tyrannie?

dimanche 30 septembre 2018

Charles Kerényi a écrit "la jeune fille divine"

"Les études de Carl Gustav Jung et Charles Kerényi réunies dans ce livre apportent de nombreux matériaux nouveaux ou peu connus, qui contribuent à une meilleure connaissance de la pensée mythologique, ce mode d'expression commun à toute l'humanité."
 Un remède à la pensée bornée et dogmatique, fût-elle convaincue d'apporter la lumière dans les ténèbres, ou surtout quand elle l'est!
Son étude des dieux et déesses grecs enfants est un coup de théâtre. Les pôles opposés, naissance et mort, virginité et grossesse, vulnérabilité et toute puissance, appartiennent aux figures de la mythologie ensemble, unis en une seule, qui est idée davantage que personnage concret..
Mon étonnement est que Kerényi ait pu comprendre à ce point les mythologies, sans être, ou devenir, un de ceux qui y "croient".

jeudi 6 septembre 2018

Olympe pathétique

La classe médiatique, bien payée pour ce qu'elle vaut, ne se sent plus, mais ses limites se voient de plus en plus. Il s'agit de gens bac+3 en général, donc frottés de culture faible et floue, et qui ont l'imagination courte. Ils croient comme les anciens Grecs, mais sans avoir leur charme, que des dieux siègent sur l'Olympe parce que c'est haut. Ils ont donc appelé le président élu Jupiter! Comme ces anciens, ils prêtent constamment aux responsables élus par nous des intentions surhumaines, ils "déifient" par crainte et dépit  des éléments seulement légaux de nos institutions. Tout, selon eux, procède de la psychologie de dieux craints et haïs, leur "théorie du complot" consiste à sans cesse inventer des motifs scélérats à des mesures techniques qu'ils ne savent expliquer.
Leurs pythies sont des comportementalistes bas de gamme, qui étudient les gestes des idoles détestées et les interprètent arbitrairement: plutôt que d'étudier les vraies raisons: droit européen, état des financements internationaux et des taux d'intérêt, utiles quand un pays vit à crédit, ils épient les froncements de sourcil et les gestes des doigts, jusqu'à la nausée.
La vérité est que nous en général sommes responsables de tout ce qui semble voulu et causé par une malignité: nous voulons le standing, le prestige,  un niveau de vie maintenu, sinon en hausse, mais dans nos représentations, nous voulons aussi le contraire, l'égalité, l'absence de nocivité de nos manigances industrielles génératrices d'un confort cher payé dans un avenir proche. Autant dire que cet aveuglement sur nous mêmes en tant que vraies causes entraîne la quête vouée à l'échec de causes imaginaires, ex. Celui que nous avons accepté est responsable de tout ce que nous refusons...
Un film passé hier sur la partition entre Pakistan et Inde montre que par souci de sécurité et notamment des approvisionnements en pétrole, Churchill a sciemment encouragé la création d'un Etat musulman qui bloquerait aux soviétiques  l'accès à ces ressources: Est-ce alors Churchill le coupable, ou ce monde occidental addict au pétrole, par souci de confort et de facilité, mobilité automobile, chauffage, etc? Serait-ce cynique de l'admettre, ou simplement honnête? La lucidité semble l'entrée dans un changement souhaitable, et l'aveuglement, sa remise à plus tard ou jamais.

jeudi 12 juillet 2018

fondamentaux de l'architecture, ébauche, brouillon



fondamentaux de l'archi

Calfeutrer ou calfater, la "nef", rendue étanche par du goudronnage etc, puis la nef est la nef des cathédrales, étanche à la pluie, donc schème de la protection du dedans, en effet l'archi institue un dedans. L'existence même d'ouvertures, portes et fenêtres a sa raison d'être dans un dedans d'où il est possible de voir, sortir, laisser entrer.
Tendre, faire tenir debout, le Gestell. La tente est en tension, tient par les mâts et des cordes, des tendeurs. Les jets d'eau ( cf Schopenhauer) tiennent en l'air pour autant qu'il y ait une différence de pression. La pression les fait jaillir en hauteur, à la verticale.
edifier, bâtir par des procédés qui compensent la pesanteur, la bloquent dans ses effets de chute des corps. Mortiers, pour empêcher la chute des composants, pierres, briques. equilibre obtenu en bloquant dans la pose de matériaux par superposition. Le monolithe évite cela.
La verticalité, pas seulement « 3d » comme si les deux autres étaient de plain pied, ni comme si 3 était toujours vertical, symbolique riche du vertical, en opposition au sphérique indifférencié de l'utérin

L'art et l'espace, Heidegger, brochure : l'espace espace, espacement, champ libre, être au monde ici et là, affaire et place de l'homme, avec ça l'art découvre sans perdre le couvert, il produit un monde auquel on est, sans perdre son retrait ni son ouverture. Chora : un espace englobant, pas le topos qui est où je suis, mon corps.

Les œuvres de l'homme le dépassent en étendue et en permanence, ont l'échelle des générations et non d'une seule, des populations et non des individus, mais l'échelle reste humaine.

L'archaïque en tant que position du principe initial et définitif, envoie vers une reprise des fondamentaux de toute architecture.
Il s'agit d'abriter sans enfermer, de stabiliser sans fixer, d'espacer sans séparer : l'architecture contient les humains et les protège comme par un analogue de la vie utérine, mais elle instaure deux conditions supplémentaires, la verticalité et la mobilité ou circulation.
Je chercherai à préciser ces deux points, la verticalité qui implique un art de bâtir, un choix des matériaux, une prise en compte de la pesanteur et des climats, et la circulation, qui implique une politique ou une éthique des entrées et sorties, un assemblage délicat du privé et du public.

mardi 19 juin 2018

expulsions

expulser, sa charge émotive, expulser est répulsion!
On s'en souvient peut être: la vie qui commence par une expulsion, à tout jamais, et avec quelle violence
Rilke sait-il avec son "plus vaste cercle" que ce cercle veut dire, ce tout petit cercle intérieur à la mère, le paradis perdu dont on nous a expulsés si brutalement (un vaste cercle, puisqu'il est assez vaste pour nous laisser passer...)
Adam et Eve expulsés et condamnés à mourir, à travailler, à souffrir, c'est "exister"
Rilke croit qu'à la mort, on rejoindra le plus vaste cercle qui entoure la bulle de cette existence, mais la bulle est perdue à jamais, et quand on fait tourner les tables, ce qu'il a fait,  les morts restent muets

dimanche 15 avril 2018

Michelet dares to challenge the light of the sun

Here the great French essayist and author Jules Michelet dares to challenge  the light of the sun ( from the book La montagne)



On the right, wooded hills seem to be the first step of an amphitheater ... yet behind, at a distance, dominates, with an enormous height, the snowy, the dome dome.
It is not necessary to arrive by those rare summer days which deceive on all countries, which bind everything, give to all a uniform smile. The brilliant phantasmagoria of the accidents of the light would enliven even the tombs. The sun is a big liar: photography proves that..
It will give the same good figure to the coldest valley, the poorest of Savoy, to the hot folds of Valais, which are already an Italy